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Journées d'études : Du jazz aux musiques de variétés

Journées d’études « Actualités de la recherche sur le jazz en France (4) : du jazz aux musiques de variétés »

La quatrième édition des journées d’études « Actualités de la recherche sur le jazz en France », lancées en 2015, se tiendra à l’Université Évry Paris-Saclay, les 14 et 15 novembre 2024, en partenariat avec le Centre des Musiques Didier Lockwood et avec la participation de l’ADEJ (Association des Enseignants de Jazz), ainsi que le soutien du Fonds pour le Rayonnement de la Recherche de l’Université Évry Paris-Saclay, du laboratoire RASM‑CHCSC et de la Graduate School Humanités‑Sciences du Patrimoine de l’Université Paris‑Saclay.

L’objectif de ces journées d’études est triple :

  • fédérer un réseau de chercheur.es menant en France des recherches sur le jazz ;
  • donner l’occasion aux membres de ce réseau de présenter leurs recherches en cours ou récemment achevées ;
  • encourager le dialogue entre disciplines (musicologie, histoire culturelle, études théâtrales, sociologie, philosophie, études de genre, entre autres) dans les études sur le jazz.

Organisation

  • Martin GUERPIN, maître de conférences HDR en musicologie, RASM‑CHCSC, Université Évry Paris-Saclay (martin.guerpin@univ-evry.fr)
  • Manon FABRE, doctorante en musicologie et histoire culturelle, RASM‑CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin (manon.fabre2@uvsq.fr)

Avec le soutien du FRR de l'Université d'Evry, du laboratoire RASM-CHCSC, de la Graduate School Humanités de l'Université Paris-Saclay, et de la revue Pointbreak.

Session thématique "Du jazz aux musiques de variétés : interroger une mutation dans les musiques populaires des années 1930"

Dans les années 1930, les orchestres de jazz des dancings et des théâtres de music‑hall réalisent une transition entre jazz et musiques de variétés. La musique jouée et enregistrée par ces orchestres (ceux de Jack Hylton, de Paul Whiteman ou encore de Ray Ventura, pour ne prendre que quelques exemples), souvent délaissée par l’historiographie du jazz, constitue pourtant la bande‑son quotidienne des Européens et des Américains pendant cette décennie. Elle incarne non seulement une nouvelle manière d’intégrer le jazz au monde du divertissement, mais crée aussi dans le contexte français un terrain d’échange entre jazz et chanson qui participe à l’émergence des musiques de variétés.

Les orchestres « d’attraction », comme on les appelle à l’époque, jouent d’abord le rôle de passeurs de la musique américaine, avant d’inventer leur propre style, en mobilisant un vaste spectre d’appropriations (chanson, répertoires de music‑hall, folklore musical, musique classique). 

Ces orchestres constituent en outre un cas d’étude privilégié pour aborder l’activité des musiciens comme un métier autant qu’une pratique créative, comme un travail autant qu’un art. Ce métier est d’abord caractérisé par des pratiques qui sont longtemps restées en lisière des études sur le jazz, et sur la musique en général. Ne pas s’intéresser à ces pratiques, c’est laisser dans l’ombre une grande part des répertoires de jazz et de musique populaire, pourtant écoutés quotidiennement et massivement. D’autre part, étudier le métier de musicien de danse (jazz et/ou variété) implique d’analyser les parcours de professionnalisation, remarquablement divers dans les années 1930 (études au conservatoire, pratiques amateurs et concours, formation continue à travers les rubriques pédagogiques des revues corporatistes et syndicales, etc.). Plutôt que de se concentrer sur les vedettes du jazz et les artistes canoniques, il s’agit ainsi de mieux comprendre les pratiques et les trajectoires professionnelles de la majorité des musiciens qui composent le monde du jazz des années 1930.

Programme

Les résumés des communications et la présentation des intervenant.es sont disponibles sur ce lien.

Retrouvez ici le programme complet au format pdf.

JEUDI 14 NOVEMBRE  

CMDL - Jazz Club Didier Lockwood

9h - Accueil

9h15 - Introduction 

9h30 - Théorie et méthodes (modération: Martin Guerpin)

  • Laurent Cugny (Sorbonne Université, IReMus) : Une musicologie de la description plutôt que de la causalité ?
  • Clément Séchaud (Université Bordeaux Montaigne) : Les prémices théoriques du jazz : l’influence sous-estimée des structures harmoniques ragtime
  • Carl Ruz Ferrara (Université Paris 8, CISI) : Rhétorique, nouvelle rhétorique et transculturalité du champ jazzistique en Italie du Sud

11h20 - Pause

11h45 - Musiciens d’orchestre et de studio (modération: Pierre Fargeton)

  • Leo McFadden (Sorbonne Université, IReMus) : L’influence des orchestres de jazz (notamment celui de Stan Kenton) sur la musique de Ran Blake
  • Jean-Baptiste Kreisler [visioconférence] (Université Toulouse-Jean Jaurès, LLA-CREATIS) : Carol Kaye et « The Wrecking Crew », des musiciens polyvalents dans les studios d’enregistrement de Los Angeles dans les années 1960

12h45 - Pause déjeuner et concert des étudiants du CMDL

14h15 - Jazz et variétés (1) (modération: Philippe Gumplowicz)

  • Martin Guerpin (Université Paris-Saclay, RASM-CHCSC) : Le jazz, le music-hall et la naissance des variétés françaises dans les années 1930 et 1940
  • Manon Fabre (Université Paris-Saclay, RASM-CHCSC) : Les orchestres de danse féminins dans les années 1930
  • Leïla Olivesi (Sorbonne Université, IReMus) : Porosité des frontières entre jazz et variété dans les années 1930 et l'art du medley ellingtonien

15h55 - Pause

16h20 - Les archives du jazz à la BnF et à l’INA (modération Anne Legrand)

  • Jérôme Fronty (BnF - Département de la Musique) : Les fonds d’archives jazz de la BnF : acquisitions et chantiers de valorisation
  • Annie Lauzzana (INA - Direction des Patrimoines) : Le jazz dans les fonds anciens de la radio (années 1930 et 1940)

VENDREDI 15 NOVEMBRE

UEVE - Galerie Cesária Évora

9h - Piano contemporain (modération: Laurent Cugny)

  • Nathan Arnoult (Université Toulouse-Jean Jaurès, LLA-CREATIS) : L’analyse du jazz polyfonctionnel à travers une expérimentation menée sur cinq pianistes de jazz experts
  • Vincent Cotro (Université de Tours, Interactions culturelles et discursives) et Ludovic Florin (Université Toulouse-Jean Jaurès, LLA-CREATIS) : Présentation du colloque “Pianistes et piano dans le jazz au XXIe siècle : héritages et perspectives”

10h30 - Pause

11h - Jazz et variétés (2) (modération : Manon Fabre)

  • Pierre Fargeton (Université Jean Monnet‑Saint‑Étienne, IRHIM) : Des effets d’une aiguille dans une botte de foin : circulation d’une chanson fondatrice de l’hybridité entre jazz et variétés (de Couchés dans le foin à Lying in the Hay)
  • Stéphane Audard (Sorbonne Université, IReMus) : Stage band à l’University of North Texas : premier enseignement institutionnel du jazz ? 
  • Pierre-Antoine Badaroux (musicien et chercheur indépendant) :« Little Joe from Chicago » (Mary Lou Williams, 1944). Étude de cas.

12h30 - Pause déjeuner

 

14h - Session jazz et variétés (3) (modération: Vincent Cotro)

  • Lucas Le Texier (chercheur indépendant, revue Pointbreak) :Les orchestres de variétés dans l’immédiat après-guerre (1944-1948)
  • Alexandre Piret (Université de Liège / Vrije Universiteit Brussel) :Un « Voyageur de commerce du jazz » : l’équilibre entre épanouissement artistique et approche économique de l’activité du jazzman chez Toots Thielemans

15h10 - Pause

15h25 - Approches des pratiques jazzistiques (modération: Ludovic Florin)

  • Paul Albenge (Université Paris-Sorbonne, IReMus) :L’abstraction : une caractéristique ontologique du jazz ?
  • Nicolas Souchal (Université Paris 8, Musidanse / IRCAM, APM) :Génétique en acte dans l'improvisation, l’exemple du groupe El Memorioso

16h30 - Pause

16h40 - Interculturalité, intermédialité

  • Thibaut Marin (Université de Tours, Interactions culturelles et discursives) : Transdisciplinarité et intermédialité : Une histoire culturelle du festival des Nuits de la Fondation Maeght (1965-1970)  
  • Frederico Lyra (Université de São Paulo / Institut Alameda) : Hermeto Pascoal : entre jazz brésilien, musique instrumentale brésilienne et musique universelle

Renseignements pratiques

Venir au CMDL (1 Bd Robert Schuman, 91000 Évry-Courcouronnes, France)

  • RER D : station Evry-Courcouronnes
  • En face de la gare, prendre le tram T12 jusqu’à l’arrêt Bois-Briard

Venir à la Galerie Cesária Évora de l’Université d’Évry

  • RER D : station Evry-Courcouronnes
  • L’Université est située en face de la gare de RER
  • La galerie Cesária Évora se trouve au rez-de-chaussée du bâtiment visible depuis la sortie principale de la gare
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