• Circulations musicales et transferts culturels. Les travaux menés dans ce domaine visent à étudier les vecteurs, les acteurs, les lieux et les chronologies des circulations musicales (musiciennes et musiciens, répertoires, instruments, pratiques et techniques, enregistrements, partitions et savoirs sur la musique). Les reconfigurations stylistiques et esthétiques, ainsi que les processus de resémantisation culturelle engendrés par ces transferts sont également au cœur de cet axe transversal. L’aire géographique privilégiée par les membres du laboratoire correspond à l’espace Atlantique.
  • Histoire et analyse du jazz et des « musiques populaires ». Les travaux du RASM-CHCSC portent en particulier sur l’analyse de répertoires issus de genres et traditions musicales relevant de cette catégorie multiple (le jazz, le rock, le hip hop, les musiques électroniques, la chanson, la comédie musicale...). Les travaux portent de manière privilégiée sur les interactions entre musiques dites « savantes » et musiques dites « populaires ». Ces travaux sont également l’occasion d’interroger ces deux catégories labiles et hautement problématiques.
  • Histoire des techniques et l’esthétique des genres cinématographiques. Les travaux menés dans ce domaine cherchent à rendre compte d’une histoire du son et de la musique au cinéma, pensée en lien avec les transformations technologiques. Ils en identifient les particularités, discutent de la façon dont la bande sonore cinématographique et télésériale peut s’articuler à une histoire globale des pratiques culturelles et des représentations. Ces recherches sont étayées par des analyses musicologiques précises, portant sur des œuvres, ou sur des thématiques tels l’articulation entre musique et sound design, les blockbusters contemporains, le symphonisme hollywoodien, ou encore la notion de musicalisme. 
  • Musicologie de l’interprétation et de l’improvisation. Ici, les travaux ont pour visée, entre autres, de mettre au jour certains aspects de l’histoire de ces pratiques. Il ne s’agit pas seulement de s’intéresser à l’évolution des techniques (pianistiques, notamment), ou à déceler, via l’analyse d’enregistrements, des récurrences stylistiques, mais aussi de cerner de quelle façon l’interprétation, comme objet musicologique complexe, permet de rendre compte des représentations qui la sous-tendent. Diverses sources sont ainsi convoquées : écrites (archives, partitions, critique musicale, écrits d’interprètes…), phonographiques et audiovisuelles.
  • Musicologie numérique : pratique, histoire et épistémologie. L’informatique apporte de nouveaux outils et méthodes pour l’étude historique et analytique des musiques. Loin de ne s’appuyer que sur quelques techniques comme l’enregistrement ou la visualisation du signal audio, elle développe de nouvelles méthodes pour la recherche (exploration de bases de données musicales, ontologies ou bases de connaissances, capture et analyse du geste musical, méthodes d’analyse issues de l’usage ou du développement de technologies numériques) ou explore des répertoires pour lesquels le numérique constitue un des seuls accès aux sources (études d’œuvres ou de performances enregistrées non-notées, étude de certains paramètres comme la spatialisation, le timbre, l’écriture ou les processus d’engendrement des œuvres numériques).
  • Relations musique et science : histoire et pratiques. La science et la technologie accompagnent la musique depuis la fin du xixe siècle : nouvelles lutheries musicales, naissance de l’informatique musicale, influence des théories scientifiques sur la création artistique ou, plus récemment, usage de l’intelligence artificielle dans une dynamique de co-création. Les travaux menés dans ce domaine ont pour objectif d’étudier les influences historiques de la technologie et la science sur la pratique musicale à travers des recherches en histoire culturelle, analyse musicale et organologie.