Professeur des universités

Musicologie des XXe et XXIe siècles, musique et technologie, musicologie numérique

Chercheur permanent dans l’équipe Recherche, arts, spectacle, musique du Centre d’histoire culturel des sociétés contemporaines (EA2448)

Chercheur associé au Music, Technology and Innovation - Institute for Sonic Creativity (MTI2) de l’Université De Montfort (Leicester, UK)

Publications : https://cv.archives-ouvertes.fr/pierre-couprie

Site personnel : http://www.pierrecouprie.fr

Logiciels : http://logiciels.pierrecouprie.fr

Biographie

Spécialiste d’analyse musicale, de musicologie numérique et d’informatique musicale, Pierre Couprie développe des outils et des méthodes pour l’étude des musiques électroacoustiques et la création musicale contemporaine. Professeur de musicologie à l’Université d’Évry/Paris-Saclay, il enseigne l’histoire, l’analyse et les relations entre technologie et musique aux XXe et XXIe siècle.

Il est membre de l'Association francophone d'informatique musicale (Afim), du comité d’organisation de l’Electroacoustic Music Studies Network (EMS). Depuis 2004, il est chercheur associé Music, Technology and Innovation - Institute for Sonic Creativity (MTI2) de l’Université De Montfort de Leicester sur des projets de référencement historique et de développement informatique dans le domaine des musiques électroacoustiques. En 2015, il obtient le Prix Qwartz Max Mathews de l’innovation technologique pour ses logiciels d’aide à l’analyse musicale (iAnalyse et EAnalysis).

Musicien et compositeur de musique instrumentale et électroacoustique : il se forme aux conservatoires de Bordeaux, de Boulogne-Billancourt, d’Orsay et durant les cours de composition de Darmstadt. Depuis la fin des années 1990, il pratique l’improvisation libre électroacoustique avec différents ensembles dont les Phonogénistes et l’Orchestre national électroacoustique.

Expertise

  • histoire de la musique
  • analyse musicale
  • création contemporaine
  • musique électroacoustique
  • musicologie numérique
  • informatique musicale
  • représentations musicales

Projets de recherche

iAnalyse, un logiciel d’aide à l’analyse musicale (depuis 2006)

Site web : http://ianalyse5.pierrecouprie.fr

Le développement du logiciel iAnalyse s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’épistémologie de musicologie numérique. iAnalyse a été théorisé en partie dans la thèse de Pierre Couprie soutenue en 2003 et la première version a vu le jour en 2006. La version  5 réunie les fonctions d’iAnalyse 4 et d’EAnalysis développé avec Simon Emmerson et Leigh Landy du Music, Technology and Innovation - Institute for Sonic Creativity (MTI2) de l’Université De Montfort de Leicester. Il est devenu un outil indispensable pour le chercheur, l’enseignant et le musicien désirant étudier et transmettre l’analyse musicale.

Partenaires scientifiques : Laboratoire RASM-CHCSC (EA 2448) de l’Université Paris-Saclay, IReMus (UMR8223), centre MTI2 de l’Université De Montfort de Leicester. 

Analyse de l'interprétation de la musique acousmatique (depuis 2015)

Site web : https://github.com/pierrecouprie/MotusLabTool/wiki

La musique acousmatique est une catégorie du genre électroacoustique composée en studio et interprétée sur un orchestre de haut-parleurs souvent nommé « acousmonium ». Ce dernier peut être constitué d'une dizaine à plus d'une centaine de haut-parleurs. Le musicien interprète la musique enregistrée sur support stéréophonique ou multipiste en répartissant le son sur les différents haut-parleurs à l'aide d'une console de diffusion. Les haut-parleurs ont bien souvent des couleurs et des qualités différentes, créant ainsi des plans sonores.

Depuis décembre 2015, Pierre Couprie collabore avec le MotusLab de la Compagnie musicale Motus afin de réaliser la première étude d'envergure sur l'interprétation de la musique acousmatique. Cette recherche profite des concerts donnés par la compagnie afin de capter une grande partie des performances. Cette dernière possède trois acousmoniums — l'acousmini (de 8 à 16 haut-parleurs), l’acousmonium de concert (environ 40 haut-parleurs) et l'acousmaxi (entre 80 et 100 haut-parleurs) — et produit de nombreux concerts à Paris, en région et à l'étranger. Ce partenariat a permis d'élaborer une typologie de gestes sur la console de diffusion, d'expérimenter un dispositif de captation des concerts et de développer des représentations analytiques permettant d'étudier l'interprétation en relation avec l'analyse des œuvres. Les enjeux de cette recherche visent à la fois l'archivage des interprétations, leur analyse et l'étude de l'apprentissage de cet art. Les données collectées lors des enregistrements sont archivées sur la plateforme Huma-Num du CNRS.

Partenaires scientifiques : Laboratoire RASM-CHCSC (EA 2448) de l’Université Paris-Saclay, Collegium Musicæ de Sorbonne Université, Centre de Recherche en Informatique et Création Musicale (laboratoire Musidanse, EA 1572), équipe "Lutheries - Acoustique - Musique" (LAM) de l'Institut Jean le Rond d'Alembert de Sorbonne Université, Doshisha Women’s College of Liberal Arts (Kyoto, Japon), Université Seika (Kyoto, Japon) 

Partenaires artistiques : Compagnie Musicale Motus, Association Musiques & Recherches (Bruxelles, Belgique), INA GRM (Paris, France), Centre Tempo Reale (Florence, Italie).

Partenaires formation : Pôle Supérieur D'enseignement Artistique Paris Boulogne-Billancourt, CRR de Paris, CRR d’Aubervilliers.

Sheng : Des dizaines de sons, des centaines de musiques

Le sheng (orgue à bouche) est un instrument riche d’une longue histoire dont le répertoire se partage entre la tradition et le contemporain. Pour accueillir et encourager de prochaines créations, une équipe de chercheurs (France, Allemagne, Autriche, Chine, Taiwan, Japon) va travailler sur l’histoire, les différents modèles d’orgue à bouche, le répertoire, l’étude acoustique, l’analyse gestuelle d’improvisation, la combinaison de doigtés, la notation, et explorer cet instrument historique qui se prête de façon surprenante à la modernité. Toutes ces recherches seront accompagnées par une série de séminaires.

Pierre Couprie collabore au projet Sheng en étudiant des improvisations libres sur l’instrument et l’électronique et en développant des représentations du signal audio facilitant l’analyse musicale, l’étude de l’interprétation et la visualisation de la spatialisation.

Exemple de réalisations : https://medias.ircam.fr/x9bfe77.

Partenaires scientifiques : IReMus (UMR8223), Collegium Musicæ de Sorbonne Université, laboratoire LAM de Sorbonne Université, Laboratoire RASM-CHCSC (EA 2448) de l’Université Paris-Saclay.

Partenaires artistiques : Tout Pour la Musique Contemporaine (TPMC), Ircam.

Dernières publications

  • Pierre Couprie (2020) « Quelques propos sur les outils et les méthodes audionumériques en musicologie. L’interdisciplinarité comme rupture épistémologique », Revue musicale OICRM, 6(2), 25-44, http://revuemusicaleoicrm.org/rmo-vol6-n2/outils-et-methodes-audionumeriques/.
  • Pierre Couprie (2020) « Analytical Approaches to Taurhiphanie and Voyage absolu des Unari vers Andromède by Iannis Xenakis », in Weibel, Brummer, Kanach (éd.) From Xenakis’s UPIC to Graphic Notation Today, Berlin, Hatje Cantz Verlag/ZKM, 434-456. 
  • Pierre Couprie (2020) « Analyser l’imaginaire dans la musique électroacoustique de Jean-Claude Risset », in Grabocz (éd.) Modèles naturels et scénarios imaginaires dans les œuvres de Peter Eötvös, François-Bernard Mâche et Jean-Claude Risset, Paris, Hermann, 73-85.
  • Pierre Couprie (2019) « iAnalyse 5 : le développement d’un logiciel pour la musicologie numérique », in Journées d’informatique musicale, Bayonne, Université de Bordeaux/CNRS, https://jim2019.sciencesconf.org/resource/page/id/3.
  • Pierre Couprie (2018) « Nouvelles approches audionumériques pour l’analyse musicale », Musicologies nouvelles 5, 120-132. 
  • Pierre Couprie (2018) « Le méta-instrument : genèse et évolution d’un nouvel instrument », Musique Images Instruments 17, 231-245.
  • Pierre Couprie (2018) « Methods and Tools for Transcribing Electroacoustic Music », in Bhagwati, Bresson (éd.) Proceedings of the International Conference on Technologies for Music Notation and Representation, Montréal, Université Concordia, tenor-conference.org/proceedings/2018/02_Couprie_tenor18.pdf.
  • Pierre Couprie (2017) « Analyse et représentation du fantastique dans les musiques anecdotiques de Luc Ferrari », in Carayol, Castanet, Pistone (éd.) Le Fantastique dans les musiques des XXe et XXIe siècles, Paris, Delatour, 94-108.
  • Pierre Couprie (2017) « L’humour est-il soluble dans la musique électroacoustique ? Petite quête musicale à la recherche d’un humour sonore… », in Kippelen (éd.) De l’humour dans la musique de 1960 à nos jours, Marseille, Presses Universitaires de Provence, 47-62.
  • Pierre Couprie, Nathanaëlle Raboisson (2017) « Une expérience de captation et d’analyse de l’interprétation acousmatique », in Couprie, Davy-Rigaux et al. (éd.) Journées d’informatique musicale, Paris, Collegium Musicæ.
  • Pierre Couprie (2017) « Analyse de la musique mixte : logiciels, procédures, workflows »,  in Bonardi, Bossis et al. (éds.), Analyse de la musique mixte, Paris, Delatour, 61-79.