Appel à communications : Let there be House

Le laboratoire RASM-CHCSC et le département Musique et Arts du spectacle ont le plaisir de diffuser un appel à communications pour la journée d'études Let there be House qui aura lieu à l'université d'Évry le 4 avril 2025.

 

 

Appel à communications

L’étude de la musique électronique de danse reste marginalisée. Un indice en est l’apocope “électro” qui, autant que dans la société civile, semble s’imposer dans le discours universitaire francophone pour désigner une multitude de réalités géographiques, historiques et pratiques qu'il est rarement pertinent d'amalgamer.

L’objectif de cette journée d’études est de résister à cette approximation en valorisant la connaissance et la réflexion autour de la house et de son héritage culturel, aussi bien en tant que genre musical qu’en tant que danse. 

Née à Chicago dans la première moitié des années 1980 dans les communautés afro-descendantes et latinx, la house a trouvé à la fin de cette même décennie un succès en Angleterre qui l'a propulsée sur le devant de la scène culturelle occidentale. Quelques mois plus tard, son arrivée en France a été facilitée par son adoption dans les clubs gays et lesbiens de la capitale.

Le succès médiatique de la musique électronique en France, de la french touch à la techno parade, n’en aura pas pour autant généralisé une connaissance approfondie. Force est ainsi de constater qu’il n’est que rarement fait référence à la “house music”, genre musical étouffé par le succès médiatique et commercial de tendances musicales qui lui doivent parfois l’essentiel de leurs particularités.

Les propositions de communications, qui pourront notamment être historiques, analytiques, esthétiques, sociologiques ou économiques, s’inscriront dans les axes d’études suivants, non exhaustifs :

  • L’ancrage historique de la house, héritière du disco,
  • Le rapport spécifique de la house à la danse,
  • Le processus créatif et les instruments,
  • Questionnements sur les caractéristiques musicologiques du genre et de ses sous-genres,
  • L’ancrage sociologique de la house dans les communautés LGBTQIA+, afro-descendantes, latinxs, etc.,
  • Réflexions sur la notion d’appropriation culturelle,
  • L’économie de la musique électronique, et les rapports de la house à l’industrie musicale,
  • Sociologie urbaine des lieux, des publics et des praticiens de la house,
  • Le concept de house nation en tant que métasociété,
  • Le club envisagé comme un espace sacré.

Les propositions de communication (indiquant un titre et un résumé de 300 à 500 mots maximum, accompagnées d’une courte notice biographique de 150 mots maximum) doivent être transmises à Salomé Coq et Mathieu Guillien avant le 5 janvier 2025. Les réponses seront communiquées en janvier 2025 après évaluation anonyme du comité scientifique. Les propositions et communications seront en français. La durée de chaque présentation sera de 30 minutes (extraits audio et/ou audiovisuels inclus), suivie d’un temps d’échange.

Cette conférence s’inscrit dans le cycle de journées d’études consacrées à la musique populaire par le département Musique et Arts du spectacle de l’université Évry Paris-Saclay.

Bibliographie indicative

  • Butler, Mark J. Unlocking the Groove. Bloomington : Indiana University Press, 2006.
  • Dodds, Sherril, et Susan C. Cook. Bodies of Sound: Studies across Popular Music and Dance, Londres : Routledge, 2016.
  • Easlea, Daryl. Everybody Dance: Chic and the Politics of Disco. Londres : Helter Skelter Publishing, 2004.
  • Fink, Robert. « Goal-Directed Soul? Analyzing Rhythmic Teleology in African American Popular Music ». Journal of the American Musicological Society 64, nᵒ 1 (2011): 179‑238.
  • Gadir, Tami Ester. Musical Meaning and Social Significance: Techno Triggers for Dancing. Université d’Edinburgh, 2014. 
  • Garcia, Luis-Manuel. « On and On: Repetition as Process and Pleasure in Electronic Dance Music ». Music Theory Online 11, nᵒ 4 (octobre 2005). 
  • Garnier, Laurent. Electrochoc. Paris : Flammarion, 2003.
  • Lestrade, Didier. Chroniques du dancefloor : Libération 1988-1999. Paris : L'éditeur singulier, 2010.
  • Malbon, Ben. « The dancer from the dance: The musical and dancing crowds of clubbing ». In Clubbing. Londres : Routledge, 1999.
  • McLeod, Kembrew. « Genres, Subgenres, Sub-Subgenres and More: Musical and Social Differentiation Within Electronic/Dance Music Communities ». Journal of Popular Music Studies 13, nᵒ 1 (2001) : 59‑75.
  • Muñoz, José Esteban. Cruising Utopia: The Then and There of Queer Futurity. NYU Press, 2009.
  • Reynolds, Simon. Energy Flash: Journey Through Rave Music and Dance Culture. Londres : Faber & Faber, 2013.
  • Sicko, Dan. Techno Rebels: the Renegades of Electronic Funk. Detroit : Wayne State University Press, 2010.
  • Solberg, Ragnhild Torvanger, et Alexander Refsum Jensenius. « Pleasurable and Intersubjectively Embodied Experiences of Electronic Dance Music ». EMR Empirical Musicology Review 11, nᵒ 3‑4 (2017) : 301.
  • Thornton, Sarah. Club Cultures: Music, Media, and Subcultural Capital. Cambridge: Polity, 2004.
  • Tinsley, Omise’eke Natasha. « Black Atlantic, Queer Atlantic: Queer Imaginings of the Middle Passage ». GLQ: A Journal of Lesbian and Gay Studies 14, nᵒ 2 (2008) : 191-215.

Comité scientifique

  • Salomé Coq (Université d’Evry Paris-Saclay)
  • Gérôme Guibert (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
  • Mathieu Guillien (Université d’Evry Paris-Saclay)
  • Antoine Petit (Université Lumière Lyon 2)
  • Matthieu Thibault (Université d’Evry Paris-Saclay)
  • Grégoire Tosser (Université de Tours)
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